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« Au quotidien, la sobriété numérique est une de nos premières préoccupations » 

Look Up Geoscience œuvre dans le domaine l’exploration géologique pour accompagner la transition vers des énergies moins carbonées (géothermie, hydrogène naturel, exploitation éthique des minerais…). Cette préoccupation se retrouve dans la manière de travailler de l’ensemble de l’équipe. Nicolas Cami, responsable technique et développement logiciel, nous explique la philosophie de l’entreprise.

Les membres de Look Up sont-ils alignés sur les questions écologiques ?

Toute l’équipe est engagée dans la transition écologique et se préoccupe de l’impact de ses activités. Cette volonté de rester sobre se traduit de différentes manières. Nous mettons d’abord un point d’honneur à diminuer la consommation de matériel informatique en utilisant que du matériel reconditionné que l’on achète à des entreprises françaises, comme Smaart, une entreprise située dans l’Hérault, ou Ecodair. Les terminaux représentent en effet 50 % de l’impact environnemental du numérique. Quand un nouveau membre arrive dans l’équipe, on évalue le matériel qu’il a déjà pour éventuellement lui racheter. Nous prêtons également attention à choisir des technologies sobres, qui vont demander moins de ressources, de mémoire ou de processeur énergivores. Et nous faisons en sorte de ne pas avoir besoin de machines puissantes pour les faire tourner.

Quels types de clouds utilisez-vous ?

Nous collaborons avec des entreprises comme Green4Cloud qui proposent des solutions à faible impact (infrastructures/serveurs). Leur spécificité est de travailler avec des acteurs locaux, des solutions en open source et des logiciels libres. Ils mènent des projets R&D de numérique responsable, utilisent des machines sobres et proposent à leurs clients de l’espace sur les serveurs des entreprises qui n’utilisent pas tout leur serveur.Cette approche est en phase avec le concept montant d’enjeu de souveraineté française et avec la volonté de sortir des clouds d’Amazon et de Microsoft.

Pour ce qui est des transports, nous essayons de prendre systématiquement le train plutôt que l’avion et pour le mobilier de bureau, tout a été loué ou prêté.

Quelle est votre approche de l’intelligence artificielle ?

Dans le domaine des logiciels, la tendance est à mettre de l’intelligence artificielle (IA) partout. Ajouter des boutons avec de l’IA dont personne ne se sert, c’est absurde ! Surtout pour nous qui cherchons à faire un logiciel léger, qui fasse l’essentiel des tâches, dans une approche 80/20, focalisée sur les fonctionnalités critiques couvrant la grande majorité de l’activité des utilisateurs. Nous adhérons au concept d’« IA frugale ». La question n’est donc pas « où pourrait-on mettre de l’IA ? », mais plutôt « parmi les solutions possibles pour répondre à un besoin, lesquelles sont les plus pertinentes ? ». Si l’IA en fait partie, notre première préoccupation sera d’en connaître l’impact. La question se pose d’autant plus, qu’une IA doit être entraînée, et ça, ça a un impact environnemental non négligeable !

Interview de Nicolas Cami par Véronique Molénat, rédactrice scientifique